Séjour dans le Champsaur club de randonnée de Mouans Sartoux du 9 juin au 14 juin 2019
Organisatrice: Huguette, animateurs: Huguette et Alain
Gite de l’Ancolie – le Villaret 05260 Saint-Jean Saint-Nicolas
- Dimanche 9 juin
Jour du départ, rassemblement des marcheurs sur le parking du Supermarché Casino. Le covoiturage est déjà organisé. Nous partons à la montagne comme pourraient le dire les petits enfants….. Un arrêt à Castellane pour se dégourdir les jambes ou prendre un café sur la place du marché. Nous prenons la route en colonne direction Gap.
Une halte au Domaine de Charance sur les hauteurs de Gap est prévue pour pique-niquer. Une petite pluie ne nous empêche nullement de visiter ce beau domaine de prairies et de forêts.
Un château du XVIIIe siècle surplombe un jardin en terrasses successives agrémentées de cascades, ornées de rangée d’arbres, de topiaires, de massifs d’aubépines et de roses.
En contrebas, un bassin central avec un jet d’eau orne une vue ouverte sur les montagnes du Gapençais.
Nous contournons le château pour une balade forestière à la découverte du système hydrographique et du canal qui surplombe tout le domaine.
Le ciel est bas, nous reprenons la route pour le gite qui doit nous héberger. L’installation et la répartition des chambres se fait bon gré mal gré. Après un apéritif d’ouverture nous rencontrons nos hôtes Thierry et Virginie.
- Lundi 10 juin (lundi de Pentecôte)
Le 1er jour de marche, les 2 groupes se préparent pour un départ de la station de Saint Michel de Chaillol. Les primevères plus rapides ouvrent le chemin sur un itinéraire plus sportif , le groupe de pâquerettes partent sur un sentier forestier du bois de la Lauzière au delà d’une grande piste de ski. Une forêt de mélèzes encadre notre montée. Nous bifurquons pour prendre un sentier de toute beauté.
La vue souvent se dégage sur une mer de nuages césure irréelle entre le ciel et la vallée.Sous les grands arbres, des tapis de myosotis, des couverts de fraisiers en fleurs alternent avec mousses, roches et tapis d’aiguilles. Nous atteignons un pré au dessus d'un lac. Sur une barre rocheuse nous apercevons le groupe des primevères qui descendent des sommets pour nous rejoindre.
Le déjeuner se prend sur l’herbe en contemplant le lac de Barbeyroux en contrebas. Notre retour se fait en suivant le sentier qui longe le petit canal du Malcros. Les plus courageux descendent au lac et prolongent leur parcours de quelques kilomètres. Alain disparait et fait un retour ultra-rapide au parking pour retrouver sa clef de voiture qui a disparu. Tout se termine pour le mieux puisque la fugitive avait glissé dans le sac de chaussures.
- Mardi 11 juin
Le ciel est gris, les nuages bas ; ce n’est pas très engageant. Bien décidés à vaincre la météo peu favorable ; nous partons. Les pâquerettes en direction du parking de la base de loisirs d’Orcières. Après avoir traversé le Drac nous montons à couvert par un raidillon humide donc difficile à gravir. Certains tirent d’autres poussent les récalcitrants. Des glissades sont ainsi évitées !
Nous débouchons sur un beau chemin forestier « la piste du facteur ». Après quelques kilomètres toujours aucun préposé au courrier en vue. La pluie s’invite, l’eau ruisselle sur nos sacs dans nos chaussures. Une courte halte est bienvenue pour enfiler des capes de pluie protectrices. Nous quittons la piste pour redescendre par une sente feuillue et regagner la vallée. Le long des fossés des escargots taille XXL sont de sortie ce qui amusent nombre d’entre nous. Pour déjeuner nous trouvons refuge sous les avancées du toit du chalet d’accueil de la base de loisir. Trempés, frigorifiés nous ne nous attardons pas et regagnons nos véhicules. La poursuite de la randonnée en direction de Prapic est vite abandonnée nous ne verrons pas le très gros rocher qui recouvre la sépulture du conteur et poète local Joseph Reymond.
L’après-midi se passe tranquillement au gite : parties de cartes, lectures, jeux divers ou repos, tous trouvent une occupation. À la fin du repas, Thierry offre des digestifs ce qui ne sera pas sans conséquences sur la lucidité et le sens de l’orientation nocturne de nos goûteurs d’où une proposition amusante le « gîte de l’ancolie » devient à cette occasion « la cité de la gniole ».
- Mercredi 12 juin
Le ciel est lavé repeint en bleu azur. Départ pour la station d’Orcières Merlette, certains ne sont pas tout à fait remis de leurs agapes nocturnes. Une belle journée s’annonce, tous les groupes partent du parking de la Station face à l’école de ski. Les pâquerettes montent au lac du Jujal à 2159 mètres et les primevères vont atteindre les lacs des Estaris à 2590 mètres. Une belle montée en perspective. Le cadre est somptueux les montagnes enneigées se découpent à l’horizon.
Les prairies fleuries attirent les photographes amateurs, le derrière levé pour mieux saisir toutes la finesse de leurs sujets. Narcisses et gentianes parsèment de grandes prairies. Quelque soit l’endroit ou porte le regard : c’est superbe. Nous marchons bien. Alain propose de poursuivre la montée pour ceux qui le veulent afin d’atteindre le Lac des Sirènes. La montée est raide, les névés font leur apparition, de petites torrents bouillonnants dévalent un peu partout. Malgré quelques maladresses nous atteignons un lac : le Lac Profond à 2470 mètres.
Nous n’avons pas trouvé celui des sirènes mais peu importe. Sortie de nulle part, une plateforme en bois, belvédère sur la montagne nous offre la possibilité de prendre notre casse-croute assis autour d’une table : le grand luxe.
Au loin, très haut dans la neige nous apercevons le groupe des primevères qui descend nous rejoindre ; Nous leur cédons la place pour prendre la descente. Nous regagnons les voitures les pieds ou les articulations un peu endolories par ce beau périple.
- Jeudi 13 juin
C’est notre dernière grande journée de marche, le temps passe trop vite. Le soleil est au rendez-vous, une belle journée en perspective. Les deux groupes partent du parking des Fermonds en direction du refuge du Tourond1 où nous attend un repas commandé. Pas de pique-nique à transporter : c’est parfait. Les primevères partent par un autre chemin plus sportif. Nous longeons le torrent pour monter au refuge. Le sentier « nid
de pierres » surplombe de haut le torrent, des touffes d’asphodèles agrémentent le parcours
La Cascade de la Pisse se découvre au loin dans son écrin montagneux encore un peu enneigé.
Notre chalet apparaît après un coude du chemin. Arrimé à la montagne, il offre une terrasse sur laquelle nous déjeunerons. Le couvert est déjà mis, on nous attend. Mais il est un peu tôt pour déjeuner. Certains poussent plus loin leur parcours avec l’idée d’atteindre la Cascade, d’autres se reposent au soleil en attendant.
L’assiette qui nous est servie est délicieuse : salade, jambon, tarte de pommes de terre et fromage tout cela suivi d’une tarte aux myrtilles ou à la purée de framboises. Nos amis Anne-Marie et Guy Gapençais depuis peu sont venus avec nous partager ces bons moments. Le retour se fait sans encombre. Au Gite, pour clore notre séjour, l’apéritif est offert par nos hôtes : un cocktail maison parfumé au cognac. Dehors, Thierry s’affaire au barbecue à la cuisson des grillades d’agneau elles seront servies avec des pommes grenailles : un vrai délice. À la fin du repas : c’est reparti pour le rituel des digestifs. On craint le pire ! Les derniers regagnent leurs chambres à 2 heures du matin. Bruyamment, ils ont eu le temps de refaire le monde.
- Vendredi 14 juin
Dernier jour de notre séjour : il nous faut vider les chambres. Les voitures pleines, nous partons pour une petite balade au col de la Moissière sur la commune d’Ancelle en direction de Saint-Philippe.
Nous nous arrêtons au point de vue près d’un lac artificiel qui est une réserve d’eau pour alimenter des canons à neige.
La vue est belle sur Gap et les sommets des Préalpes du sud. Le temps couvert et le vent nous dissuadent de nous attarder. Nous bifurquons vers les ruines du village de Faudon perdu dans un vallon. De grands amas de blocs de pierre s’éparpillent sur un terrain pentu. Il ne reste que quelques murs pour laisser libre court à l’imagination.
Le dernier pique-nique est pris sous les arbres près du col. Le vent s’est levé nous sommes prêts à partir après les dernières petites histoires et plaisanteries. La route du retour se fera sans encombre pour tous.
Merci à ceux qui ont animés ce séjour. Des moments heureux, des moments plus incertains ont ponctués cette petite semaine. La vie d’un groupe somme toute.
Françoise
Photos recueillies par Bernard
NB : Tourond1 est écrit de deux manières sur les panneaux. Tourrond avec 2 r et Tourond avec un seul r, à vous de choisir.