Séjour en Beaufortain du 14 au 20 juillet 2013
Le Beaufortain
Le Beaufortain, au nord de la Savoie, est compris entre le val d’Arly (Albertville-Megève), le val Montjoie et la Tarentaise (Moûtiers-Bourg Saint-Maurice). Beaufort-sur-Doron a donné son nom au Beaufortain (ou Beaufortin ou massif de Beaufort). Les Saisies sont à vol d’oiseau à 25 km du Mont-Blanc (4810 m).
Le sommet le plus haut du Beaufortain est l’aiguille du Grand Fond (alt. 2889 m). Pierra-Menta culminant à 2714 m est repérée de loin par son profil rectangulaire. Le Beaufortain offre d’amples paysages pastoraux et de vastes forêts, il possède un complexe hydroélectrique minutieusement exploité avec les lacs de Roselend, de la Gittaz, de la Girotte et de St-Guérin.
Séjour organisé par Jacques Drouin
Avec l’assistance de Monique Grosso, instigatrice du projet.
Les 19 participants sont :
Geneviève Boële, Alain Césarini, Assïa la benjamine et notre mascotte, Michelle David, Martine Bazoge, Gisèle Cosma, Claude Vernuleh, Michèle Cosentino, Irène et Robert Zerrouk, Monique Grosso, François Guérin, Marie-Josée Bertolissio, Danièle Thannberger, Liliane et Jacques Mathieu, Françoise et Guy Charmeux, Jacques Drouin.
14 juillet : Voyage de Mouans-Sartoux aux Saisies, en passant par le col de la Croix-Haute, puis Grenoble
Voyage par très beau temps, nous passons par la route des Alpes, le col de la Croix-Haute, puis Grenoble, Pontcharra, Albertville, Beaufort, enfin Les Saisies. Le centre de vacances Chalet Arc-en-Ciel (altitude 1546 m) est situé à l’entrée de la station des Saisies, site olympique des épreuves de ski nordique lors des Jeux d’Albertville en 1992. Nous sommes accueillis chaleureusement par les gérants du centre de vacances. Avant le dîner, nous profitons de la lumière du soleil couchant qui inonde la vaste terrasse en bois, un bon moment de détente.
15 juillet : Randonnée Col du Pré, crête de la Roche Parstire, passage de Miraillet, Col du Couvercle
Dénivelé cumulé 900 m, distance 15 km, durée 5h30 de marche. Belle journée, temps clair et ensoleillé.
Nous laissons les voitures au Col du Pré (1703 m). Les cloches des vaches de races Tarine - dont on dit qu’elles ont les plus beaux yeux du monde – et Abondance de la ferme d’alpage, tintent. Nous suivons la ligne de crête de la Roche Parstire. De là nous dominons à l’est le vaste cirque glaciaire alimentant en eau le lac de Roselend qui fait partie des plus hauts barrages de France et sa petite chapelle Sainte-Marie-Madeleine, au sud-est le lac de Saint-Guérin.
Vue panoramique, nous admirons à l’est le Massif du Mont-Blanc (4810 m), au sud-est la Pierra-Menta (2714 m), « grand caillou parfait, étrange et attirant ». A la fin du pique-nique près du Col du Couvercle, voilà un randonneur, sa trompette et son drapeau à l’effigie du fromage beaufort qui vient à notre rencontre. C’est un colporteur des alpages venu promouvoir ce succulent fromage, diligenté par le Syndicat de Défense du Beaufort. Nous nous laissons tenter par son offre et rendez-vous est pris pour le 19 juillet avec repas et visite de la fromagerie de la ferme d’alpage des chalets de Bellachat. Nous revenons en descendant vers la ferme d’alpage des Acrays, puis en passant sous la haute barre rocheuse de la Roche Parstire, nous suivons dans la forêt un agréable sentier botanique. Que de fleurs ! Pris un pot à Arêches, une autre station de sports d’hiver. Le soir, cours de gymnastique relaxante sur une riche idée de Monique qui avait apporté un DVD pour le bien-être de ses copains et copines. Nous voilà donc requinqués et prêts pour un bon repas.
16 juillet : Randonnée Lac de Roselend, hameau de Treicol, col du Bresson, lac de Presset
Dénivelé cumulé 870 m, distance 15 km, durée 6h de marche. Belle journée, temps clair et ensoleillé.
En voiture, nous contournons le lac et suivons une piste jusqu’au hameau de Treicol où nous garons les voitures. Nous suivons le GR5 jusqu’au ruines de Presset dans une vallée verdoyante et fleurie. Un petit groupe de quatre avec Jean-Jacques va jusqu’au lac d’Amour en version randonnée courte. Les autres avec Jacques montent la forte pente jusqu’au Col du Bresson (2469 m). Nous traversons quelques névés témoins d’un printemps long et humide. Une stèle rappelle la première ascension de la Pierra-Menta (2714 m) en juillet 1922. Nous marchons ensuite le long d’une courbe de niveau, passons à côté du refuge remis à neuf du Presset (2514 m) et gagnons le lac de Presset encore recouvert de glace et de neige. Nous déjeûnons comme en sorties d’hiver et de printemps en milieu enneigé. Le paysage est grandiose. Au retour, petit arrêt au barrage de Roselend, ouvrage d’art en béton le plus volumineux de France, impressionnant. Scoop de la journée : deux bâtons de randonnée cassés lors de chutes heureusement sans gravité et un autre au cours du repliage. Pas courant…
17 juillet : Randonnée de demi-journée au Mont de Vorès et lac de Guï/ Visites de Hauteluce et ses chapelles/ Megève/ Beaufort
Randonnée de demi-journée le matin en partant du Plan Dessert près de Notre-Dame de Bellecombe, puis chalet de la Limace, Mont de Vorès, Lac du Guï et circuit des crêtes. Dénivelé cumulé 680 m, distance 10 km, durée 3h30 de marche. Belle journée, temps clair et ensoleillé. Alain, Guy et Robert ont tenté le sauvetage de deux chèvres qui s’étaient égarées, malheureusement sans succès.
Désireux de découvrir le patrimoine historique savoyard, un groupe de quatre dissidents a suivi le matin une visite guidée de l’église Saint-Jacques d’Assyrie
de Hauteluce et de trois petites chapelles de la haute vallée du Dorinet (Belleville, Le Planay, Saint-Sauveur) : ces édifices ont été construits, modifiés et entretenus au cours des siècles par les habitants de ces hameaux avec leurs
mains et leurs économies gagnées durement. Dans la chapelle de Belleville, la plus ancienne, nous voyons une statuette de Saint Guérin, protecteur des troupeaux de vaches, qui a donné son nom au lac. Mâtinée fort enrichissante.
L’après-midi visite de Mégève pour les uns, de Beaufort et son importante coopérative laitière regroupant près de 170 agriculteurs, pour les autres.
18 juillet : Randonnée Lac de Roselend/ Refuge du Plan de la Lai/ Col de Sauce et Hauteluce/ Les Saisies
Dénivelé cumulé 500 m, distance 8 km, durée 2h de marche. Temps couvert et frais (11°), vent et pluie au col. Selon les prévisions de la météo de mauvais temps, nous partons plus tôt du centre de vacances habillés chaudement : nous laissons les voitures au Plan de la Lai (1818 m). Un petit groupe monte puis s’arrête à Bel-Air ruines sous la pluie et redescend tranquillement par la Lauze et la D925.
Le reste du groupe poursuit jusqu’au col de Sauce mais, « saucé », il rebrousse chemin.
De retour aux voitures, nous décidons d’aller pique-niquer à Beaufort, au bord du Doron, près de la grande halle du marché, en cas d’intempéries.
Une partie de nos amis randonneurs va se promener dans Beaufort l’après-midi. Un petit groupe de sept va à Hauteluce accroché au flanc de la montagne avec son église au clocher à bulbe du XVIIe siècle classée monument historique et son écomusée, pour une randonnée à pied aux Saisies : montée forte d’abord dans la forêt, ensuite en traversant des alpages. Le soleil est revenu, il fait très chaud, mais quel bonheur d’être parmi la multitude de fleurs sauvages des vastes alpages ! Nous passons aux chalets isolés de Morensto. Dénivelé de 670 m monté en 2 heures. Nous allons ensuite nous désaltérer aux Saisies, une halte bien méritée…
19 juillet : Randonnée Beaufort/ Arêches/ Le Planay/ Col de la Bâthie/ chalets de Bellachat
Dénivelé cumulé 760 m. Distance 15 km. Durée 4H30 de marche. Temps couvert.
Nous laissons les voitures au Planay. Nous montons dans la forêt en suivant de loin le télésiège de Piapolay, puis suivons la courbe de niveau jusqu’au col de la Bâthie (1889 m). Un panneau indique une ancienne ardoiserie dans ces terrains schisteux, très friables. Près du col, paissent une soixantaine de belles vaches tarines et quelques taureaux appartenant à la ferme d’alpage des chalets de Bellachat que nous apercevons au loin au sud-ouest, à la même altitude. C’est là que nous avions pris rendez-vous avec notre jovial colporteur à la trompette pour visiter les installations de préparation des fromages mais aussi prendre l’apéritif et déguster les produits du terroir. Nous avons appris beaucoup de choses sur la traite des vaches et la production des fromages : Jean-François et ses 3 aides séjournent dans cette ferme avec les bovins pendant les 4 mois d’été, puis l’affinage des fromages en 5 mois au moins est fait dans la vallée, dans des caves d’Entremont à Beaufort. Photo
Accueil très chaleureux, déjeuner montagnard avec nos sympathiques hôtes et le trompettiste : diots et crozets, des délicieux fromages (sérac, tome et Beaufort), tarte aux fruits rouges, arrosés de délicieux vins… de Savoie. Des parasols nous ont protégé non pas du soleil mais des averses au moment de la dégustation de ces bons mets et des bouteilles de vin et de génépi. Après la vaisselle et la sieste des hôtes qui se lèvent aux aurores pour la première traite et un petit coup de trompette de notre ami suivi de photos souvenirs, nous avons acheté des morceaux de fromage, du Beaufort - comme il se doit - et de la tome, tous deux excellents.
Au retour, le temps était menaçant, les capes de pluie ont été enfilées au cours de la descente et nous avons regagné les voitures sous une pluie battante.
20 juillet : Voyage de retour des Saisies à Mouans-Sartoux, en passant par le col de la Croix-Haute
Après avoir dit au revoir à nos hôtes du Chalet Arc-en-Ciel qui ont été disponibles et charmants avec chacun de nous tout au long du séjour, nous quittons Les Saisies puis passons par Notre-Dame de Bellecombe, Ugine, Albertville
et le même itinéraire qu’à l’aller. Belle journée ensoleillée, forte chaleur d’été. Nous nous arrêtons pour déjeuner et certains ne manquent pas d’acheter des fruits des vallées de la Durance et du Buëch.
Merci à notre animateur Jacques pour sa disponibilité, sa gentillesse et son organisation sans failles. Merci à Monique d’avoir eu envie de découvrir ce beau pays qui a su sauvegarder son patrimoine architecturel et religieux des chalets et des églises baroques de ces villages. Nous nous souviendrons de ces paysages grandioses, de cette nature à l’état pur et de sa flore éblouissante. Ce fut le coup de foudre !
Vos scripts Michelle David et François Guérin
photos de Michelle David et Marie-Josée Bertolissio