Jeudi 11 août 2005

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Levé 7h30, aujourd'hui c'est un peu une étape de repos. La durée de marche ne devrait pas dépasser les 4 heures. La première montée est raide et nous nous retrouvons au sortir des brumes matinales face à un grand cirque dans le fond duquel repose un glacier. Nous chaussons de nouveau les crampons et suivons les petits drapeaux qui conduisent au premières échelles de notre sentier. Ce dernier contourne la « Cima Tosa » et bientôt nous nous retrouvons de nouveau dans le brouillard. Nous croisons une famille Anglaise rencontrée la veille sur la via centrale qui s'était arrêtée à Pedrotti. Un instant le voile se déchire nous laissant admirer un panorama fantastique entre le Campanile basso et le sommet de la Brenta. Bien vite tout se referme et nous n'avons plus qu'à descendre sur le refuge Pedrotti.

IMG_7324A cette heure la (un peu plus de midi) le refuge est quasi vide. Nous en profitons pour prendre un plat de pâtes qui s'avérera bien cher pour la qualité et la quantité. De plus, le service n'est pas des meilleurs. Nous comprendrons un peu plus tard que le manque de personnel ici est flagrant (deux fois moins de serveurs au moins que dans les autres refuges pour la même fréquentation).

Dans l'après midi pendant que certains font la sieste nous décidons avec Patrice, Jérome, Véro et Pascal IMG_7305d'aller faire un tour sur les crêtes du « Croz del Rifugio » dont le gardien nous a donné le topo (sommet qui fait face au refuge et côté II mais disons que c'est plutôt du III+). Gilles nous surveille et garde une radio en cas de problème. Nous franchissons quelques ressaut dont un sur une vire très exposée ce qui permet de revoir ou de voir en détail toutes les manipulations de corde. Malheureusement le temps se couvre franchement et nous devons redescendre au refuge. Les premières goûtes d'eau arrivent avant le refuge annonciatrices d'un déluge qui durera toute la nuit.

Entre temps, les clients sont arrivés en masse et je ne retrouve même plus les savates que j'avais pourtant soigneusement cachées. Heureusement Gilles me donne une paire de chaussons type Hôtel qu'il avait dans son sac.

DSC00405Les randonneurs continuent d'arriver mais cette fois-ci tous plus trempés les uns que les autres. Un de ces derniers semble même avoir pris la foudre tellement ses yeux sont en permanence écarquillés. Les délires fusent en tous sens et nous passons un moment de franche rigolade. L'ambiance est excellente. Nous ne comprenons pas tout de suite mais comme le refuge est plein, les nouveaux arrivant (qui n'ont pas toujours de réservation) sont orientés vers une annexe en contrebas.

Après le repas Jérôme découvre qu'on lui a subtilisé deux piles de son chargeur. Heureusement que ce sont celles de son appareil photo et pas celles du GPS ! Nous évoquons les vols en montagne qui sont malheureusement de plus en plus fréquents, tout fout le camp...

Il est maintenant temps de se coucher. Je me roule dans les bonnes couvertures en laine du refuge en entendant la plus qui redouble à l'extérieur.

 

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