Jeudi 15 Juillet

Journée de détente .

Après quatre jours de randonnées parfois dures il fallait bien souffler un peu.

Aussi, d'un commun accord, nous décidons de consacrer cette journée au tourisme.

Direction: Chamonix , ce haut lieu touristique que certains ne connaissent pas, et que d'autres aimeraient revoir.

Le petit déjeuner avalé, le panier repas récupéré, mais pas de sac à boucler, en route!

La Clusaz traversée, nous grimpons au col des Aravis, au milieu de gras pâturages.

Puis, c'est la descente très rapide vers La Giettaz et son remarquable clocher, en cours de rénovation à en juger par les échafaudages qui le ceinturent, Flumet dans la vallée où, laissant la route qui file vers Annecy, nous empruntons, sur notre gauche, celle qui remonte la vallée de l'Arly.

Les gorges traversées, le val s'élargit en approchant de Mégève, la station à la mode, la coqueluche d'une certaine société, mais dont la notoriété nous paraît relever d'un certain snobisme car le cadre ne diffère guère de celui de maintes vallées savoyardes tout aussi belles et moins réputées. Profusion d'hôtels, de commerces, surtout de commerce de luxe pour une clientèle fortunée, et de chalets dispersés dans les prairies qui font à la cité un écrin de verdure.

Descente vers Saint-Gervais, et, après les Houches, arrivée à Chamonix.

image16-ico A l'entrée de la ville, cap sur le parking du départ pour le Brevent, étape incontournable si l'on veut admirer le massif du Mont-Blanc dans toute sa majesté.

Billets pris, nous voici bouclés dans la cabine du téléphérique qui va nous hisser, après une montée vertigineuse, presque à la verticale, et un arrêt pour changement de Cabine à une gare intermédiaire, des 1000m de la vallée aux 2525m du sommet du Brevent.

Beaucoup de monde au sommet sur l'étroite plate-forme où une petite boutique dispense repas légers, boissons et les inévitables objets souvenirs qu'on trouve sous toutes les latitudes. On s'en entiche parfois, pour regretter très vite cet engouement passager.

Le panorama embrassé du Brevent est magnifique.

Derrière nous, prolongeant le Brevent, les Aiguilles Rouges, déchiquetées, à nos pieds, la vallée de l'Arve où Chamonix disperse ses Constructions de toutes sortes, sur notre droite, les glaciers des Bossons et du Taconnaz qui descendent très bas, séparés par un éperon couvert de bois et de pâtures. Ils sont d'un blanc sale, et celui des bossons se termine par des séracs impressionnants par leur taille.

Quand un coup de vent bien venu en l'occurrence dissipe le brouillard qui coiffe généralement les cimes nous avons la joie de contempler, dans toute son étendue, le magnifique massif du Mont Blanc.

Flanqué du Mont Blanc du Tacul, le dôme blanc, éclatant sous le soleil, du plus haut sommet de l'hexagone, et de l'Europe, domine majestueusement tout un monde de cimes, de pic d'aiguilles et de vastes étendues de glaces et de neiges.

Nous étions venus pour le voir. Nous en sommes ravis et les amateurs de photos s'en donnent à cœur joie.

Très impressionnante est l'Aiguille du Midi (3840m), accessible par un téléphérique et dominant le Val de Chamonix de plus ce 2800m

Pique-nique sur la plate-forme du Brevent.

Après la redescente vers la ville, nous décidons, pour bien terminer la journée, d'aller voir la Mer de Glace.image19-ico

Devant la petite gare Mer de Glace-Montenvers il y a une foule énorme, et les convois, composés de deux voitures et dont la cadence de rotation est rapide, sont bondés.

Le chemin de fer à crémaillère grimpe rapidement à travers la forêt, et, après 2 ou 3 arrêts à des stations intermédiaires, pour permettre les croisements, arrive à la gare supérieure du Montenvers, à 1900m d'altitude.

La vue est très belle sur toute la large vallée glaciaire, l'Aiguille Verte très proche, le Dru, et, tout au fond, les Grandes Jorasses.

 Nous dominons la Mer de Glace, glacier qui descend beaucoup plus bas, jusqu'à la côte 1400m environ. La surface du large fleuve deimage18-ico glace est d'un blanc très sale, jaunâtre, encombré de rochers, de cailloux, de terre, de tous les débris que le vent et le dégel y ont accumulés.

Un téléphérique nous descend de la gare terminale sur le glacier.

 Des filets d'eau blanchâtre ruissellent sur sa surface chauffée par un soleil ardent. Creusée dans l'épaisseur de la glace, retaillée chaque année, une grotte que nous visitons présente un appartement, en glace et dans la glace, avec les diverses pièces d'habitation salle à manger, cuisine, chambre, etc. La glace, ici débarrassée des scories de la surface, apparaît bleutée.

Pour ne rien perdre des curiosités de l'endroit, nous nous dirigeons vers un petit musée géologique, creusé, lui, dans la paroi de la montagne, qui expose une grande variété de cristaux (dont de très belles émeraudes tirés des profondeurs des roches de la région, avec des panneaux portant toutes les explications nécessaires.

Remontée à la gare et retour à Chamonix.

Il n'est point trop tard pour se promener et faire du lèche vitrines dans la cité, noire de touristes, venus de tous les continents, et ,singulièrement, de très nombreux Japonais: Chamonix et le Mont Blanc exercent une véritable fascination.

Des échafaudages, des murs noircis et quelques toits manquants, marquent les traces du sévère incendie qui a dévasté une partie du coeur ancien de la ville l'hiver dernier.

Mais l'heure avance et il faut penser au retour.

La foule est toujours aussi dense et les parkings archi-bondés quand nous regagnons les voitures pour refaire, à l'envers, le chemin du matin.

Inutile de dire que tous étaient ravis d'avoir vu -ou revu- CHAMONIX et le Mont Blanc et de retrouver, après le brouhaha des artères chamoniardes, le calme de l'hôtel des Confins.

                                              image20

 

 

© 2023 SCMS Randonnée montagne