Mardi 13 Juillet

Des Confins au Grand-Bornand.

image9-icoL'orage a grondé dans la nuit, de très bonne heure, suivi d'averses, la dernière peu avant 7 heures, ce qui n'incite guère à l'optimisme.

Allions-nous pouvoir partir pour le Grand-Bornand et, faisant plaisir aux mordus, surtout de "la petite reine", assister au départ de l'étape "Grand-Bornand - Sestrières" ?

Petit déjeuner plus hâtif, vers 7 heures : tout le monde est là.

La pluie a cessé et le ciel laisse apparaître quelques trouées de bleu.

Allons-y ! Départ pour le col des Confins.

Là, s'amorce sur notre gauche la longue piste qui descend vers le Grand-Bornand, traversant quelques clairières et les bois superbes de Mortenay.

Nous admirons épicéas (qui prédominent) et sapins. Certaines grumes, allongées le long de la piste pour être enlevées, sont impressionnantes par leur volume et leur longueur. Dans les sous-bois, épilobes et reines des prés poussent à profusion ainsi que la grande gentiane jaune.

En approchant du lieu-dit " Frasses-Jacquier " la piste débouche sur une petite route goudronnée que nous suivons sur trois cents mètres environ. Il y a là, des prés très pentus où paissent de nombreuses vaches : n'oublions pas que nous sommes dans le pays du reblochon. Juste au-dessous d'une auberge campagnarde le sentier reprend, très glissant car la montagne est gorgée d'eau, ce qui demande des précautions pour éviter de se retrouver les quatre fers en l'air. Des ruisselets murmurent partout. Nous finissons par sortir de la forêt et traverser des pacages. Le Grand-Bornand, tout proche, est à nos pieds.

A la côte 930, nous arrivons au bas de la cité et traversons le Borne, torrent fougueux, dont une crue tristement célèbre , il y a quelques années, fit image10beaucoup de dégâts et nombre de victimes dans un camping inondé.

Une foule nombreuse se presse dans toutes les artères de la ville et de nombreux policiers règlent la circulation, car beaucoup de voies sont interdites aux véhicules non officiels, à cause du départ d'une étape du Tour de France.

Le bourg touristique connaît une grande effervescence : camions publicitaires, voitures suiveuses, véhicules des diverses équipes techniques chargées de vélos de remplacement sont partout. Circulent, munis d'un badge, tous ceux qui participent à l'infrastructure de cette énorme entreprise sportive.

 Quelques-uns de nos amis, les plus passionnés, s'arrêtent et attendent près d'un hôtel où, paraît-il, Richard Virenque doit sortir pour rallier le point de départ de l'étape.

Nous sommes quelques autres, moins intéressés, à faire un tour dans la coquette cité..
Toujours des voitures suiveuses, et, en nombre surprenant, sagement alignées sur une place celles de FR2 et FR3, certainement là pour couvrir la course.

L'heure avançant, nous remimage11-icoontons la voie qui sera empruntée par les coureurs, sortis de leur hôtel, et , comme des milliers de curieux bien que personnellement fort peu intéressés par l'événement, nous attendons derrières les barrières le passage des héros du jour.

Des officiels passent : personnalités du monde sportif ou de la télévision. Nous reconnaissons, entre autres, Jean Claude Killy et M. Drucker. Puis, les coureurs arrivent, individuellement ou en petits groupes. Des applaudissements éclatent quand certains reconnaissent leurs poulains, ou le maillot jaune, ou les divers maillots, ou R. Virenque, ovationné par ses nombreux supporters.

Quand tout est fini, le départ ayant été donné au bas de la cité, la foule reflue, remontant la longue artère où nous nous trouvons. Nous la laissons passer.

Nos amis nous rejoignent et, enfin tous réunis, nous pensons au retour.

Après le pont qui franchit le Borne il y a un camping et, tout au bout, au pied de la montagne, un sentier très raide qui remonte les pentes du Danay. Il s'élève rapidement à travers une belle forêt, traversant quelques clairières, créées par des coupes de bois. Moins glissant que celui du matin, il permet une progression plus aisée et assez rapide.

Quelques arrêts regroupent les randonneurs.

 A cause de l'altitude plus faible du Grandimage13-ico-Bornand, et à l'inverse de ce qui se fait habituellement, nous avons à grimper dans l'après-midi. Il y a donc intérêt à avaler le plus de dénivelé possible avant la pause du repas.

La marche continue et ce n'est que vers midi trente que nous nous arrêtons pour souffler et nous restaurer. Le panier tiré du sac est copieux, comme tous les jours ; détente fort appréciée, car les jambes commençaient à être lourdes.

 

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 Les inévitables cumulus bourgeonnants apparaissent dans un ciel jusque-là très serein.

Un coup de tonnerre nous incite à lever le camp et la marche reprend. Finalement, plus de peur que de mal car le soleil réapparaît.
A Frasses-Jacquier nous retrouvons le petit bout de route et, très vite, la large piste du matin à travers les fûts imposants du bois de Mortenay.

Pierre impose une halte pour nous enseigner comment faire un nœud de guide, très utile en cas de chute quand il faut remonter quelqu'un en toute sécurité, sans risque de strangulation. Démonstration faite, chacun s'y exerce à tour de rôle, conscient de l'utilité d'un tel geste, au demeurant fort simple. Merci pour cette démonstration !

La randonnée reprend, et très vite, nous atteignons le col des Confins.

 Il n'y a plus qu'à se laisser aller sur le petit tronçon de route pour retrouver le havre de notre hôtel, avec le soleil, et les sourires de tous, surtout des inconditionnels de la petite reine, enchantés d'avoir pu voir le départ d'une étape de la Grande Boucle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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